Chambre de la Famille de Riveroy

Arfast et son épouse furent menés à leur chambre par la gouvernante et lorsqu'ils virent la pièce, en furent fort réjouis.

- Je vous remercie dame pour cette magnifique chambre, je ne manquerai pas d'en remercier également monsieur le Baron. Dites-moi, savez-vous s'il est très occupé ? J'aimerais m'entretenir avec lui

L'orléanais sourit et prit la main de son coeur. Décidément, leur voyage de noces ne cessait d'être une magnifique aventure. Messire de Saint-Prigent était également fort courtois à l'égard de ses invités, et il ne pouvait s'en étonner de la part d'un vieil ami aussi chaleureux. Il avait bien hâte de discuter avec lui de tout et de rien, et principalement de la demande qu'il désirait lui faire, ou plutôt une offre si l'on peut dire ainsi.

Joshin avait remercié la gouvernante d'un mot aimable, accompagné d''un sourire chaleureux. Dès qu'elle eut quitté la pièce, elle se tourna vers son mari:

- mon coeur, comme je suis touchée par l'accueil de ton ami, et par tous les soins et prévenances dont il fait preuve à notre égard... La chambre est magnifique...

Elle eut un regard espiègle et serra la main de son aimé:

- Celà nous changera des nuits passées sur les routes, à la belle étoile, ou de la nuit passée sur la plage...Mais je dois avouer qu'un peu de confort sera le bienvenu, tant pour moi que pour notre futur enfant, et je sens que nous allons apprécier, comme il se doit, toutes les facilités mises à notre disposition.

Une fois de plus, et sans oser le lui dire, elle s'émerveilla de tout ce que son mari lui faisait découvrir...

- mon coeur, comme je suis touchée par l'accueil de ton ami, et par tous les soins et prévenances dont il fait preuve à notre égard... La chambre est magnifique...

Arfast sourit à son aimée et lui caressa la joue.

- Oui c'est très aimable de sa part et de celle de la gouvernante. Nous avons une chambre merveilleuse, et un confort bien agréable ...
Si tu veux bien allons le voir à son bureau, il doit nous attendre ... et puis nous lui ferons notre proposition. J'ai hâte de te le présenter officiellement tu sais.

L'Orléanais prit la main de son coeur et sortit avec elle de la pièce, voulant se rendre au bureau de Kederick. Comme promis, un page les attendait sur le pas de la porte pour les y conduire.

Joshin sortit de la chambre, sa main serrée dans celle de son mari. Elle lui sourit un peu timidement, pendant qu'ils suivaient le page chargé de les conduire jusqu'au bureau de Messire Kederick.

- Tu sais, ma vie, je suis un peu impressionnée, quand même... je ne suis point habituée à tant de fastes et tant de confort...

Elle était bien en deça de la vérité, en disant celà, et elle espérait que l'entretien se passerait bien, et qu'elle saurait faire honneur à son aimé. Avec lui, elle pénétrait toujours dans des mondes nouveaux...

Arfast et Joshin suivirent don Madeleine jusqu'à leur chambre, qui avait peu changée depuis la dernière fois où ils l'avaient laissé. Kederick avait été bien aimable et les avait accueillies avec accolades et baisemains. Il était vrai qu'ils désiraient se reposer quelque peu, et leur ami les avait inviter un peu plus tard à se retrouver à la salle à dîner, ce qui lui convenait tout à fait.

- Mon coeur, c'est très heureux que nous ayons été si bien accueillis. Nos amis sont toujours aussi courtois Et puis ce dîner tombe à point, mon estomac m'avertit déjà que l'heure du repas approche, dit-il en riant.

Il remercia ensuite Madeleine de.sa bonté, puis s'assit pour prendre un peu de repos. Il irait sous peu avec son aimée rejoindre leurs hôtes dans la salle à dîner.

Joshin remercia elle aussi Madeleine, enleva sa cape de voyage, et la posa sur le lit.

- Mon coeur, ton ami a un grand sens de l'hospitalité, ce n'est pas nouveau. Je t'ai dit combien il avait été charmant lorsque j'ai eu l'occasion de le rencontrer, il y a quelques jours.

Elle rangea soigneusement un petit paquet, et se dit qu'il conviendrait sans doute qu'ils remercient encore le baron pour ses cadeaux pour leurs enfants.

Pendant que son mari prenait un peu de repos, elle s'affaira un peu à se rendre un peu plus présentable: elle voulait faire honneur à son aimé pendant le diner, et elle se consacra un peu à sa toilette. Elle devenait un peu plus coquette, finalement. Et il faut dire aussi que son mari la gâtait toujours par quelque nouveau vêtement qu'il venait de tisser pour elle...Quant elle fut prête, elle se tourna vers lui et lui sourit:

- Nous pourrons aller dîner dès que tu le voudras, je sais que ton estomac crie famine, comme souvent...