Bureau d'Apparat du Baron et de la Baronne

Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

Saint Prigent avait fait demandé son ami après que ce dernier ait prit ses aises apres un long voyage. Il se tenait dans le Bureau d'Appart qui permettait de causer affaires avec ses Hotes de marque. Le bois precieux, finement scisellé était là et les marbres directement venus du royaume de Naple ornés les cheminées monumentales.

Une table en chene torsadé était en plein milieu de la piece. Les Coffres précieux et les bibliotheques de la Rectrice etaient bien garnis.

Un console attendait avec de quoi sustenter les besogneux...

Kederick était assis a son Bureau, affairé a rediger ses arrets contre les gredins Dauohinois. Il faisait crisser sa plume d'Oie sur le velin de son ecriture fine et bien formée puis scella l'acte avant que de le donner a son secretaire afin que ce dernier aille le faire lire au Palais.
En effet, durant kes derniers moments de la grossesse de son epouse, le Baron avait pris l'habitude de travaillé depuis son domaine.

Saint-Prigent fut sorti de ses songes lorsque l'on tocqua a sa porte.

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

Arfast, emmenant son coeur avec lui en direction du bureau où ils étaient attendus admira la riche et fine décoration du château ainsi que l'architecture, une vrai petite merveille qui valait bien les meilleurs châteaux orléanais. Lorsque le page leur désigna enfin la salle de travail du juge dauphinois, Arfast le remercia et toqua à la porte, pour annoncer son arrivée.

Il attendit un moment puis poussa la porte et entra.

Bonjour Votre Excel....

Il rit puis se reprit:

- Désolé mon ami, une vielle habitude. Bien le bonjour donc Saint-Prigent. Comment vas-tu ? Je te présente donc mon épouse, la douce Joshin ... Toujours dans les dossiers pas vrai ?

Le Riveroy regarda son coeur et sourit, content de lui présenter ce vieil ami.

Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

Son ancien homologue fut introduit et il vit derrière lui une très belle jeune femme qui, a se qu'il pouvait constater était enceinte. Le Baron se leva et alla à leur rencontre. Il tendit vers les bras et donna l'accolade a son ami Orléanais tandis qu'Arfast lui disait:

Bonjour Votre Excel....
Désolé mon ami, une vielle habitude. Bien le bonjour donc Saint-Prigent. Comment vas-tu ? Je te présente donc mon épouse, la douce Joshin ... Toujours dans les dossiers pas vrai ?

Kederick sourit et lui dit:

En effet, toujours dans mes affaires en cours... La vermine ne s'arrete malheureusement jamais de sévir !

Saint-Prigent se tourna vers la Dame Riveroy qui lui fut présentée.

Madame, c'est avec un immense plaisir que je fais votre connaissance. Votre époux m'avait venté votre beauté, il n'avait pas menti ! Soyez la bienvenue icelieu. Mon épouse est allitée actuellement. J'espere avoir le plaisir de vous la présenter ainsi que le Petit Louis.

Avez vous fait bon voyage? Madeleine vous a t elle conduit a vos appartements?

Puis je vous offrir une collation?

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

Arfast sourit, faisant l'accolade au baron et laissa son épouse répondre à ces compliments. Il reconnaissait bien là la courtoisie de son vieil ami.

- Oui, madame la gouvernante s'est montrée fort aimable et nous a conduite à nos appartements. Notre voyage de noces fut merveilleux, pas un brigand en vue. Il faut croire que les Faucons d'Orléans sont vus de loin sur les routes ...

Kederick leur offrit un collation et il répondit:

- Ce ne sera pas de refus mon ami, il se trouve que la route fut longue et qu'un encas ne nous fera pas de tort

L'Orléanais passa une main autour de la taille de son épouse et sourit en regardant le ventre de son aimée.

- Nous serons ravis de rencontrer votre épouse et le petit Louis si faire se peut, car je crois que madame la baronne est un peu affaiblie en ce moment, non ?

Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

Kederick invita ses amis a s'assoir et fit apporter du claret du Domaine, du nougats et quelques gateaux aux epices. Voir ses amis manger a dents eguisées le ravit.

Il fit un signe et son secrétaire particulier s'approcha de lui. IL lui glissa a l'oreille deux ou trois mots et ce dernier fila tel un carreau d'arbalete.

Saint-Prigent revint a ses amis et demanda à Arfast.

- Mon ami, aimes tu la chasse? Cela fait bien longteps que je n'ai pas eu le temps de chasser, le gibier est là et fait meme quelques degats sur les cultures de mes vilains. Il va falloir y remédier...!

UN petit quart d'heure plus tard, le secretaire, suivit de près de la nourrice entrèrent dans la Pièce. La nourrice portait le petit Louis, qui, dans ses langes dormait a poings fermés, ses petites menottes crispées sur elles memes.

Kederick regarda son fils avec fierté et bienveillance et se leva pour que la Nourrice lui remette l'enfant. Il se retourna et alla pres des Orleanais.

- Mes chers amis, j'ai le plaisir de vous présenter Louis de Saint-Prigent, Deuxième Baron de Montfort, Mon fils Chéri.

Le Seigneur se trouvait là, tenant son Fils avec tendresse et les yeux un peu humides, bouffi d'orgueil paternel.

- Vous allez connaitre la joie d'etre parents. C'est une joie immense, différente de tout ce qu'on peut connaitre par avant. Vous vous en rendrez compte bien vite.

Kederick regarda le ventre rebondi de l'epouse de son ami avec bienveillance.

Messages : 11 Date d'inscription : 16/07/2009

L'accueil du baron fut des plus chaleureux. Joshin rougit violemment lorsqu'il loua sa beauté, elle qui se trouvait si quelconque et si insignifiante il y avait encore si peu de temps...à croire que le bonheur lui réussissait, et surtout, que le baron était fort galant homme...

Il leur proposa une collation, qui se révéla bien vite être un petit festin de douceurs. Joshin gouta au claret du Domaine, se régala de gâteaux aux épices, et finit par le nougat, dont elle avait tant entendu parler depuis qu'elle était à Montélimar. Instantanément, elle fut reportée bien des années en arrière, et ne put s'empêcher de murmurer:

- Monsieur le Baron, votre nougat ressemble étrangement au 'turron' que je mangeais autrefois, quand j'étais enfant, aux fêtes de Noël...je retrouve la même saveur de miel et d'amandes...

Elle se tourna vers son mari:

- Je n'ai pu t'en faire goûter lors de notre passage en Catalogne, car on ne le mange que pendant la période de Noël..

La collation et la conversation se poursuivaient agréablement, le baron parla même d'une chasse, pour venir à bout de gibier qui endommageait les cultures.
Puis le secrétaire entra, précédant une jeune femme plantureuse, qui portait un enfant dans les bras. Le visage de Messire Kederick s'illumina: il se leva pour prendre l'enfant, et s'approcha d'eux :

- Mes chers amis, j'ai le plaisir de vous présenter Louis de Saint-Prigent, Deuxième Baron de Montfort, Mon fils Chéri.

Joshin sourit, en voyant le baron regarder son enfant avec une tendresse non dissimulée, et pensa que dans bien peu de temps, elle verrait ce même regard dans les yeux de son mari.. Le baron poursuivit:

- Vous allez connaitre la joie d'etre parents. C'est une joie immense, différente de tout ce qu'on peut connaitre par avant. Vous vous en rendrez compte bien vite

Elle regardait l'enfant qui dormait paisiblement, et elle murmura un peu timidement:

- Oui, je crois que ce sera une joie à nulle autre pareille... Me feriez-vous l'honneur de me laisser tenir un peu votre enfant?

Elle rougit de son audace, mais elle était prise d'une envie irrésistible de sentir contre elle ce petit corps dodu, et de bercer un peu cet enfant endormi. Elle espéra que son père ne serait pas offensé de sa demande.

Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

La conversation allait bon train et Madame RIVEROY semblait apprécier les nougats, elle lui fit d'ailleurs la remarque qu'il existait un met similaire en Catalogne. Il en avait entendu parlé par deux des anciens maires de Montelimar qui en avaient fait la comparaison en revenant de cette province de la peninsule Iberique.

Joshin osa timidement une demande:

Me feriez-vous l'honneur de me laisser tenir un peu votre enfant?

Kederick, touché par le ton et le regard mêlé de douceur et d'instinct maternel hésita une seconde en voyant la nourrice froncer les sourcils et s'agiter un peu. Toutefois, il avait confiance en cette future Mere. Que pourrait il arriver a Louis dans des bras si désireux et impatients de maternité.

Le Baron lui tendit le petit corps endormi et lui cala dans le creux de ses bras. Instantanément, Joshin sembla transportée de joie et son ami ARfast n'en revint pas non plus. Saint-Prigent sourit. Ce qu'il se passait là se passait de tout commentaire.

Messages : 11 Date d'inscription : 16/07/2009

Joshin surprit le froncement de sourcils de la nourrice, et perçut l'hésitation du baron, qui heureusement ne dura pas. Il lui cala l'enfant au creux des bras, et elle eut bien conscience, ce faisant, qu'il lui confiait ce qu'il avait de plus précieux. Elle regarda le petit Louis endormi contre elle, abandonné dans une pose pleine de confiance, et sentit une vague de joie la parcourir. Elle s'émerveilla de voir comme il était parfait, du moins pour ce qu'elle en pouvait voir enveloppé comme il était dans les langes, une miniature d'homme dont le destin commençait, et ressentit pour lui une grande tendresse qu'elle n'essaya même pas de comprendre. Elle pensa à l'enfant qui continuait à grandir en elle, fruit de l' amour infini qui la liait à son mari, et se dit que bientôt il serait lui aussi là, dans ses bras...Elle berça doucement l'enfant endormi , regarda son mari, pleine de bonheur et de sérénité, et lui sourit avec amour . Elle lui murmura:

- Mon coeur, comme il est petit, comme il est beau et doux...

Son mari la regardait, et elle comprit l'émotion qu'il ressentait aussi. Elle savait bien combien il était heureux d'être bientôt père, et elle savait également, de façon absolue, qu'il serait le meilleur des pères comme il était le meilleur des maris. Elle pensa qu'elle aurait bien gardé ce petit être contre elle toute la journée, qu'elle n'aurait rien demandé d'autre que le bercer en pensant à son propre enfant, mais se reprit, et dit au baron, en lui tendant son fils:

- Messire, je vous sais un gré infini de m'avoir donné ce grand moment de bonheur, et j'apprécie comme il se doit la confiance que vous avez montrée à mon égard...

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

Mon ami, aimes tu la chasse? Cela fait bien longteps que je n'ai pas eu le temps de chasser, le gibier est là et fait meme quelques degats sur les cultures de mes vilains. Il va falloir y remédier...!

Arfast sourit et répondit :

Monsieur le Baron, je dois vous avouer que j'ai bien peu eu l'occasion de chasser, surtout en si bonne compagnie, mais je connais encore bien les rudiments de cette activité fort amusante, et ce sera bien volontiers que je vous accompagnerai.

Vint ensuite le petit Louis, dans les bras de sa nourrice. Le Patichon ne put s'empêcher de s'attendrit en voyant le petit être dans ses langes et en voyant le regard et la fierté paternelle de son vieil ami. Lui aussi allait vivre cette heureux sentiment... d'être père et comme ce serait merveilleux. Son épouse demanda à le prendre dans ses bras. L'hésitation du baron était compréhensible, mais il acquiesça à sa demande avec bienveillance. Arfast observa un moment le poupon, tout souriant, songeant que bientôt se serait son tour.

- Mon coeur, comme il est petit, comme il est beau et doux...

- Oui mon étoile, un vrai petit ange ... Je vous félicite de tout coeur Saint-Prigent, vous avez là beaucoup de chance d'être le père d'un enfant si adorable. Je suis sûr qu'il aura toutes les qualités de ses parents et une grande destinée lui aussi.

Joshin rendit l'enfant à son père et Arfast prit alors la main de sa douce, la serrant tendrement contre lui et ajouta:

- Justement mon ami, nous avions une demande, enfin une proposition à vous faire, qui nous tient beaucoup à coeur ...
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Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

Kederick ecouta ses hostes avec attention et dit:

je t'ecoute mon ami.

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

je t'écoute mon ami.

Arfast sourit et jeta un regard à son aimée avant de faire leur demande, qu'il espérait de tout coeur que le baron accepte.

- Mon ami, c'est une grande faveur que je vais te demander. Mon épouse et moi aimerions que tu sois le parrain de notre enfant ...

L'Orléanais serra doucement la main de son étoile et espéra de tout coeur que son ami Kederick accepte de leur faire cet insigne honneur. Bien entendu il comprenait qu'il ne pourrait sans doute pas faire le voyage pour le baptême, la marraine, leur amie Tika serait là pour l'office, mais ils espéraient que leur enfant ait un parrain aussi chaleureux et respectable que le Sieur de Saint-Prigent.

Ce n'était pas une chose à prendre à la légère, mais il était important pour eux d'avoir au moins demandé au Baron de Montfort ce qu'il choisirait.

Arfast observa son vieil ami un moment puis regarda son coeur avec tendresse.

Messages : 11 Date d'inscription : 16/07/2009

Joshin se tenait près de son mari, sa main bien serrée dans la sienne. Elle savait l'amitié qui liait les deux hommes, elle savait aussi l'estime que son mari éprouvait pour son ami. Lorsqu'il s'était agi de choisir un parrain et un marraine, leur choix avait été très vite fait: Tika, l'amie de toujours, qui avait été témoin à leur mariage, et pour le parrain, Arfast lui avait parlé des grandes qualités de leur hôte, et ils avaient pensé qu'ils lui demanderaient s'il voulait bien accepter cette responsabilité.
Le choix des parrain et marraine n'était pas chose facile, ils devaient suppléer aux parents si ceux ci étaient empêchés: le couple d'orléanais n'oubliait pas qu'ils étaient tous deux soldats à l'Ost, et par là même bien exposés...
Elle regarda le Baron avec confiance, et attendit sa réponse.

Admin Messages : 52 Date d'inscription : 27/04/2008

La Baron de Montfort regardait le jeune couple avec bienveillance et était touché par leurs marques de tendresse et d'affection réciproques. A l'AMour... Ces deux là se sont eux aussi bien trouvés - pensa t il.

Kederick leur faisait face quand Arfast lui demanda:

-- Mon ami, c'est une grande faveur que je vais te demander. Mon épouse et moi aimerions que tu sois le parrain de notre enfant ...

Kederick fut un peu surpris par une telle demande, surtout par un ami qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Il fut touché néanmoins par l'attention des deux conjoints. En effet, il ne s'attendait pas à ce qu'ils le tiennent en si haute estime car ce n'est pas rien que de choisir un parrain et une marraine à son enfant. Le role est important puisqu'il lui faut se substituer aux parents en cas de malheur.

Kederick réfléchi un instant et dit:

Mes amis, une telle marque de confiance me touche énormément. Je suis pret a assumer ce rôle s'il vous arrive malheur. Je sais qu'en tant que militaire, la vie peut venir a s'échapper d'un coup, sans crier gard. Vous avez mon engagement de subvenir a ses besoins comme mon propre fils et le cas échéant, il pourra se sentir sur mes terres comme chez lui. J'espere cependant qu'Aristote vous gardera en sa sainte Garde et que jen'aurais pas a me substituer a vous. Il sera de toutes manières, comme vous, toujours le bienvenu au Domaine.
De plus, ils seront sensiblement du même age avec Louis. Un compagnon de jeu est toujours de bon lieu en attendant peut ete un second Enfant.
Vous pouvez compter sur moi.

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

Arfast écouta la réponse de son ami et sourit de bonheur. Il acceptait d'être le parrain de leur enfant, et ils en étaient enchantés.

[...] Vous pouvez compter sur moi.

- Merci de tout coeur cher ami, nous savons désormais que notre enfant sera entre de bonnes mains s'il nous arrivait malheur, même si nous espérons et prions le Très-Haut de nous prêter longue vie. De plus, il pourra jouer avec le petit Louis comme vous l'avez suggéré, j'en serais ravi si nous venons à repasser par Mercurol. Les compagnons de jeux sont important pour eux ...

L'Orléanais serra la main de son ange et l'embrassa doucement. Il était sincèrement heureux de la réponse du baron, surtout qu'ils ne s'étaient pas vu depuis longtemps. Il sourit de nouveau, comme toujours, et ajouta:

- Alors, monsieur de Saint-Prigent, vous voulez boire un verre de cidre avant cette partie de chasse ?

Messages : 11 Date d'inscription : 16/07/2009

Joshin sourit de bonheur, elle aussi, en entendant la réponse du Baron. Son mari avait bien raison, quand il lui avait vanté ses qualités de coeur... Il avait compris leur inquiétude, il l'avait faite sienne, et en acceptant cette charge de parrain, il les rassurait : leur enfant pourrait toujours compter sur son aide et sa protection.
Son mari remercia chaleureusement son ami. Quant à elle, l''émotion lui serrait un peu la gorge: c'était un grand pas qu'ils venaient de franchir pour leur enfant, et d'avoir évoqué leur possible disparition au combat lui laissait une vague crainte, qu'elle mit sur le compte de sa grossesse.
Son mari sentit son inquiétude, l'embrassa doucement et lui prit la main . Et, pour détendre l'atmosphère, chargée d'émotion, il dit au baron:

- Alors, monsieur de Saint-Prigent, vous voulez boire un verre de cidre avant cette partie de chasse ?

Messages : 15 Date d'inscription : 15/07/2009

Ils se prirent un verre de cidre et discutèrent légèrement un bon moment, Arfast échangeant des regards fréquents avec son épouse. Il était bien heureux de rendre visite à son ancien collègue et espérait pouvoir revenir pour entretenir leur amitié. Lorsque vint le temps, ils se retirèrent, laissant le juge à ses dossiers, prenant congé pour aller dormir dans la chambre qui leur avait été aimablement préparée par la gouvernante. Le lendemain, ils prirent de nouveau la route pour rentrer en son Orléanais natal, là où devait naître leur enfant.

* * *

Quelques semaines plus tard, vint un messager, porteur d'un bref message qui en dirait long au baron, une lettre ne devant pas tarder à arriver dans les jours qui suivraient.

Citation :: À tous ceux qui liront ce faire-part,

Que tous sachent qu’en ce treizième jour du mois d’aoust de l’An de Grasce mille quatre cent cinquante-sept est né en la ville de Patay, François Charles Riveroy, de l’union de Joshin et Arfast Riveroy.

Invité

Ulan se présenta au bureau de son époux avec son fils dans les bras.

Bien le bonjour, je suis Ulan et voici notre fils Louis

Baron de Montfort Messages : 60 Date d'inscription : 05/10/2010

Le jeune Baron, affairé dans son cabinet de travail, autour de documents multiples et variés, fut averti par Erwann, son fidèle intendant de la venue d'Elyane de Volvent.

Louis, releva les yeux et dit.

- Très bien, très bien. Faites entrer, je l' attendais.

Louis replia les différents travaux et projets d'actes diplomatiques qu'il signerait et scellerait. Rangeant rapidement les documents qu'il consultait, il s'appreta à recevoir son hote.

Invité de la famille Messages : 6 Date d'inscription : 19/07/2012

Elyane avait été invitée à entrer. Suivant ce qu'elle devinait être un serviteur qui lui montrait le chemin, son regard ne pouvait s'empêcher de se poser sur les tentures et les diverses décorations du lieu. Elle aimait beaucoup l'architecture du château et notait ainsi que son hôte avait un certain goût en la matière. Mais déjà on la laissait devant une grande porte en bois, celle d'un bureau apparemment. Elle entra et, reconnaissant le Baron, fit la révérence.

- Bonjour Messire. Pardonnez-moi de venir vous importuner ainsi chez vous. Mais la curiosité et mon avidité de connaissance aura pris le dessus.

Elle sourit aimablement, s'attendant à ce qu'il lui sorte des trésors de littérature de nulle part.

Baron de Montfort Messages : 60 Date d'inscription : 05/10/2010

-Louis releva la tête, le bruit de l'Huis attirant son attention sur l'impétrante. Louis se leva pour l'accueillir. Il luit fit un baise main et lui dit, tout sourire.

- Soyez la Bienvenue à Montfort Dame Elyane. J'espérais que vous oseriez venir jusqu'ici et suis au comble de la joie de constater que votre curiosité a été plus forte que les convenances... Avez vous fait bon voyage?

Le jeune Baron sourit et conduisit la demoiselle jusqu'à une des chaises massivement sculptée et ornée de motifs dans l'air du temps et d'armoiries. Il invita son hôte a prendre place.
Puis, profitant de cet instant, demanda à son hote.

- Souhaitez vous une petite collation? J'ai ici quelques fines dragées et un bon vin de Beaune...

Invité de la famille Messages : 6 Date d'inscription : 19/07/2012

Le jeune Baron savait recevoir. Elyane n'en revenait pas de pouvoir contempler de si jolis ornements sur sa chaise qu'il lui offrait déjà à boire. Elle releva le nez des accoudoirs pour lui offrir son plus joli sourire.

- Ce serait un plaisir infini de partager avec vous un verre de vin et quelques dragées, Baron.

Elle inclina à nouveau la tête en signe de remerciements et enchaîna avec la précédente question.

- Pour ce qui est du voyage, il n'a pas été désagréable, bien que le soleil tape fort dernièrement. Mais les paysages de la région sont si charmants qu'on ne pourrait s'en lasser. Je comprends que vous ayez choisi de vous établir ici. D'ailleurs, puis-je me permettre de vous demander de me parler de ce lieu? je ne peux m'empêcher d'être impressionnée par la richesse et l'extrême modernité de la décoration.

Elle sourit à nouveau, tentant de cacher au mieux son enthousiasme derrière son habituelle retenue polie. La blonde n'avait pas toujours eu l'occasion de pouvoir parler avec les propriétaires des lieux qui l’intéressaient et une part d'elle voulait retrouver ici un peu de la sensation qu'elle avait dans ses appartements du Domaine de Morey.

Baron de Montfort Messages : 60 Date d'inscription : 05/10/2010

Louis fit un signe de tête à un domestique, habituellement caché dans un recoin de la pièce. Ce dernier se saisit de deux timbales d'argent finement ouvragées et incrustées de pierres semi-précieuses et versa du vin. Il présenta à la dame une coupe, l'autre à son maître. Pendant ce temps là, Louis tendit la drageoir d'or et pierres précieuse, cadeau offert par un très haut personnage du royaume à ses parents.

Le jeune homme fut ravi de constater que la demoiselle appréciait le lieu. Il répondit à sa demande.

- Et bien ce domaine a été bati il y a 250 ans, pour défendre Lyon des invasions venues du Nord. Édifié comme une forteresse, mes parents et moi-même avons entrepris de le moderniser en lui offrant tout le confort et le raffinement venu d'Italie, en ouvrant les fenetres, en installant des décors et des boiseries. Je dois vous concéder aimer les belles choses, c'est pourquoi je fais faire de beaux meubles spécialement conçus pour rester dans ce chateau. Autrefois, nous emportions tout de domaines en domaines, mais je n'en peux plus ! c'est un déménagement à chaque fois et cela ralenti mes déplacements, augmentant le risque d'etre pillé ! Aussi, ai je opté pour la sédentarisation de mon mobilier et la variété, puisque cela me permet de changer de décor à chaque fois que je change de domaine !

L'abbaye des Ayres, sise sur nos terres nous offrent également un complément de revenu non négligeable, car elle se trouve sur le chemin de Saint-Jacques.... Et puis, voyez, nous avons la rivière de saone qui coule non loin également, ce qui nous permet de manger régulièrement un poisson frais et savoureux, Cela me permet de varier mes repas, entre viandes issues de mes chasses et le produit des pêches de mes gens...

Mais je parle, je parle, vous m'aviez dit venir de Touraine... vos domaines se trouvent là bas?

Invité de la famille Messages : 6 Date d'inscription : 19/07/2012

Elyane se vit offrir une coupe de vin comme elle en avait rarement vu. La lumière se reflétait dans chaque pierre, renvoyant des petits éclats de lumières colorées. Sans plus attendre elle accepta une dragée qu'elle croqua aussitôt. Le goût était étonnant, sucré et parfumé à la fois. Comment ne pas être impressionnée par toute cette richesse et ce savoir-faire? Peu de personnes pouvaient se permettre de commander de telles dragées. Elle avala une gorgée de vin en écoutant le Baron. Son cœur sursauta quand elle l'entendit dire qu'il faisait une place de choix au raffinement italien pour son décor. Elle ne pensait pas trouver quelqu'un au monde qui s'intéresserait aussi à l'art italien. Habituellement, ses passions pour la peinture et l'architecture italienne étaient vu comme des préoccupations d'excentriques à moitié écervelée. Lorsqu'il parla des meubles conçus tout spécialement pour le château, elle ne put s'empêcher de lancer un regard à la ronde. Il étaient effectivement massifs et incroyablement décorés. Des fleurs, des feuilles, des motifs originaux partout, même dans les angles. Mais voila qu'il lui posait une question, elle dû reposer son regard sur lui.

- Et bien, en vérité je n'étais que de passage en Touraine. Une sorte... de retraite loin de la politique. La véritable source de ma famille se trouve en Bourgogne. Mais je n'ai pas toujours vécu dans un château. Pour des raisons multiples et complexes je n'ai retrouvé ce confort il n'y a que quelques années, à peine. Je vivais sur le domaine de Morey, grâce à mon cousin et sa femme qui en étaient propriétaires par leurs titres. Mais il a fallu que je laisse mes appartements lorsque leur suzeraine est morte et qu'ils ont donc perdu tout droit de disposer des lieux, par divers tours politiques. Je n'oserai jamais retourner au château où je suis née. Je suis la dernière enfant en vie du côté de ma branche familiale et j'ai trop peur de ce que je pourrais y trouver... des ruines... ou pire, des souvenirs.

Sans qu'elle s'en rende compte, son visage s'était assombri sous le poids des souvenirs. Elle bu pour ne pas avoir à croiser le regard du Baron, avant de reprendre, d'un ton plus joyeux.

- Mais vous parliez d'Italie il y a un instant. Je suis ravie de savoir que leur savoir-faire et leur incroyable originalité vous a aussi percé le cœur. Toutes ces couleurs, ces motifs, ces sculptures! Et ces fresques! Depuis quelques années je m'entraîne à l'italien en lisant diverses traductions du latin ou du grec. Pour ce qui est des paysages et des particularités architecturales j'ai bien sûr dû me contenter de gravures... mais les ruines antiques ne cessent de me fasciner, et mon plus grand rêve est de pouvoir aller à Venise, rencontrer tout ces artistes et intellectuels. On dit que c'est le centre du monde, que toutes les avancées viennent de cette cité!

Se rendant compte soudain de son enthousiasme un peu trop présent, elle se retint et bu à nouveau.

- Veuillez me pardonner, ce sujet me passionne...

La blonde esquissa un sourire, espérant que le jeune Baron ne lui en tiendrait pas rigueur.

Baron de Montfort Messages : 60 Date d'inscription : 05/10/2010

Après lui avoir exposé ses origines, et un pan de son histoire personnelle, la jeune femme, soudain rembrunie, s’enthousiasma pour son goût pour l'Italie et ses richesses. Louis sourit devant tant d'engouement.

- Je vous en prie... vous êtes toute excusée. Cela me plait de voir que je ne suis pas seul à apprécier la finesse venue d'Italie. En effet, mon père, qui a également été ambassadeur a beaucoup voyagé. Nous sommes issus d'une famille de croisés. Mon ailleux a même été fait prince d'Antioche... Un titre que malheureusement, nous ne portons plus.
Initialement, nous voulions introduire un peu d'art moresque. Mais cela n'est point bien vu ici., la religion ayant son poids...
Mes parents, lors d'un déplacement à Rome, ont visité les villes italiennes jusqu'a la ville éternelle et ont été frappé par la beauté des batiments. Ils ont voulu reproduire cela ici. Ils ont débuté mais n'ont pu achever les travaux. J'ai haté récemment ces travaux, car je devais me marier à la Duchesse de Piémont, dont le chateau était un trésor d'architecture. Malhereusement, la pauvre est morte l'hiver passé d'une fluxion de poitrine, alors que nous nous rendions chez son père pour fixer les détails du mariage. J'ai eu le deshonneur de lui porter le cadavre de sa fille....

Louis s'assombrit à son tour, les yeux s'humidifiant légèrement à sa pensée. Il se retourna alors vers la fenestre pour fixer l'extérieur.

Invité de la famille Messages : 6 Date d'inscription : 19/07/2012

Le Baron s'était tourné vers la fenêtre. Elyane devinait bien que le dernier sujet qu'il avait abordé le touchait encore profondément, mais que faire? Elle fut prise d'une grande compassion pour cet homme qui avait perdu trop vite sa fiancé. Mais avait-elle le droit de dire quoi que ce soit? Ce n'était pas ses affaires et le Baron n'avait sûrement que faire de ses mots. Pourtant, elle se décida à parler. La compassion n'était-elle pas enseignée par le Très-Haut?

- Messire, je suis désolée de l'apprendre. Je suis sûre qu'elle était femme charmante et aimante, vous auriez été un mari comblé. Avec trois fiancés morts ou disparus, et un enfant mort avant terme, permettez-moi de me joindre à votre peine. Je comprends sincèrement...

Elle fit une pause, cherchant ses mots. Elle ne pouvait pas laisser son hôte si triste. Au-delà des convenances, elle ne supportait pas de laisser quelqu'un souffrir.

- Mais si le Seigneur a désiré que vous restiez en vie, je suppose que c'est parce qu'il avait un dessein pour vous. Vous devez aller de l'avant... Nous devons tous aller de l'avant, malgré tout. Pour tout ceux qui restent.

Sa voix se faisait aussi douce que possible pour tenter de l'apaiser. S'il y avait une chose commune à tous les êtres vivants, pensait-elle, c'était bien l'amour et le chagrin.

- Enfin, vous n'êtes pas seul. Vous avez vos gens et ce superbe domaine, et une multitude d'amis, j'en suis persuadée. Peut-être le Très-Haut souhaitait-il vous voir finir de lire toute votre bibliothèque avant de vous rappeler à lui...

Elle sourit en coin, presque imperceptiblement. Elle espérait ne pas le déranger ou l'énerver par sa présence, mais il fallait bien qu'elle détende l'atmosphère.